En ce temps où notre Église nous demande d'être attentif à la manière dont nous prenons soin des personnes diminuées par l'âge, la maladie, le handicap, comment la tendresse de notre Seigneur peut-elle se manifester encore aujourd'hui ?
A l'hôpital, en maison de retraite, ou en unité psychiatrique, se mesure d'emblée l'isolement qui assaille l'être tout entier et l'emprisonne.
...l'attention à l'autre, emplie d'une tendresse qui nous dépasse, devient comme l'ancre du bateau à laquelle on se retient...© JFK
Seule l'attention à l'autre, emplie d'une tendresse qui nous dépasse, devient comme l'ancre du bateau à laquelle on se retient. Lorsque l'on part à la rencontre, porté par celui qui nous y pousse, il s'agit avant tout, d'oser vivre la vérité de la relation.
Peu de mots suffisent, pourvu qu'ils puissent être habités par notre volonté d'écoute et la conscience de notre peu de capacité à aimer. C'est alors que la Douceur de l'Amour de Dieu surgit, qu'elle s'empare de moi, à mon insu, et je deviens capable de la communiquer à celui qui n'espère plus.
Dieu veut aimer en nous les malheureux .
Hier, j'ai rencontré Claudette qui demandait à recevoir la communion, conduite en cela par sa voisine de chambre. Après avoir écouté sa souffrance d'avoir été amputée d'une jambe et sa prière: « Seigneur guéris-moi! », je lui tends l'hostie en disant: « le corps du Christ ». Claudette répond dans sa simplicité : « merci! ». Oui, Seigneur, Merci, Merci, tu prends infiniment soin de nous, Amen !
Yannick BEGARD
(7/02/09 - Dimanche de la Santé !)